Les origines et aprés..

(1)Dans le dictionnaire de la Bretagne de Ogée on peut lire:"Monsieur de Blois croit que le saint Colomban vénéré dans cette commune est probablement saint Coulm ou saint Colomban d'Ecosse, patriarche des moines bretons, surnommé l'Ancien pour le distinguer de celui de Luxeuil, qui vint du même pays."

Selon la tradition locale c'est ici que vers l'an 580 un moine irlandais aurait débarqué....

"Saint-Coulomb doit son origine et son nom à l'un de ces moines itinérants, à l'un de ces abbés venus d'outre-mer: saint-Colomban. Saint-Colomban est né en Irlande vers 540. Il devint moine dans le célèbre monastère de Bengor qui comptait, dit-on, trois mille moines.Vers 580 il traversa la Manche. Selon une bonne tradition, corroborée d'ailleurs par un historien en Grande-Bretagne, il atterrit soit sur la grève du Guesclin, là où se trouve la croix saint Colomban, soit quelques centaines de mètres plus à l'Ouest, à l'anse Margot.....Mais... (1)

La graphie du Guesclin à été très diverse jusqu'au XV° siècle. Les variantes sont nombreuses, employées parfois dans le même document : Guarplic, Guasplic, Guasclip, Guerclin, Guesclin...Cette dernière graphie est depuis longtemps la seule employée (S restant muet) avec Gwesklen en breton. ( Abbé J. Auffret)

C'est sur ce rocher, que le seigneur du lieu établit son domicile, vers l'an 1000, et prit le nom de Guarplic. En 1160 Bertrand II du Guesclin fortifia le rocher. En 1254, Bertrand III , bisaïeul du célébre connétable décida d'établir sa forteresse sur les terres et abandonna le rocher. Il fut ensuite vendu plusieurs fois et connu diverses fortunes. Démantelé en 1598 aprés la guerre de la Ligue, un fort fut reconstruit entre 1756 et 1758 pour protéger la côte des débarquements anglais. Son plus récent et célèbre occupant fut le chanteur Léo Ferré. C'est actuellement une propriété privée.

Le second lieu historique de la commune est le château du Plessis-Bertrand aujourd'hui disparu. Il fut construit en 1259 par Bertrand du Guesclin (ancêtre du connétable) pour remplacer le fort marin qui semblait trop exposé aux attaques venant de la mer. Le chateau fut démantelé en 1598 par ordre d' Henri IV. Il ne reste que quelques pans de murs et une salle souteraine.

La ville à sans doute connu bien des péripéties au cours des siécles passés. En particulier elle fut en partie dévastée lors de la descente des anglais à Cancale en 1758. Par cette opération ils tentaient de prendre Saint-Malo par la terre n'ayant pu réussir par mer. Le dimanche 4 juin 1758 une flotte forte de 105 navires de toutes sortes se présenta au large de Saint-Malo et dés le jour du lendemain remit voile vers la baie de Cancale où elle jeta l'ancre à trois quart de lieu de la terre vers midi . Le début des hostilités ne tarda pas. Vers trois heure une frégate vint tirer 40 coups de canon sur Port Piquet (Port Pican) et Barbulé (Barbe Brulée) sans faire de victimes. Puis les troupes débarquèrent et se mirent en route sur Saint-Malo en occupant au passage toutes les localités dont Saint-Coulomb le 7 juin. Ces troupes fortes de 13000 hommes marchèrent vers Saint-Malo mais ne l'attinrent pas. Quelques escarmouches eurent lieu à Paramé puis le Duc de Malborough ayant eu vent de l'arrivée de renforts importants préféra rebrousser chemin et la troupe rembarqua le dimanche suivant 11 juin. La flotte appareilla le 17 avec des vents contraires et ne disparu de la baie que le 22 juin sans avoir tiré un seul coup de canon sur Saint Malo.

Le chroniqueur de Saint-Malo qui rapporte les faits conclut: "Il parait que l'intention du duc de Malborough était de faire la guerre avec décence, mais le peu de vigilance d'un grand nombre des officiers de son armée à contenir les maraudeurs a été cause que les paroisses de Cancale, St-Méloir des Ondes, Saint Coulomb, Paramé et Saint Ideuc ont souffert de dégats prodigieux. On doit cependant avouer que qelques uns des officiers ont donné des traits de modération et de générosité." (Document ci contre)